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11 VITRAUX POUR LA CHAPELLE SAINT-PHILIBERT DE LANVERN

PLONEOUR-LANVERN  (Finistère sud 29)

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La chapelle

Le nom de Lanvern, qui vient du breton Lan (ermitage) et Wern ou Guern (marais d'aulnes), est lié à la présence d'un prieuré dépendant de l'abbaye de Landévennec établi dès le 11è siècle en ce lieu pour gérer les donations foncières importantes accordées par les comtes de Cornouaille au monastère.
 

 

La paroisse de Lanvern a été constituée au 14è siècle à partir de la paroisse primitive de Plonéour. Elle présente l'originalité d'avoir compté dans le même enclos pendant quatre siècles deux églises édifiées côte à côte, l'église paroissiale Notre-Dame du Folgoat construite à partir de 1364, l'église priorale de Saint-Philibert élevée quelques décennies après. L'église paroissiale, peu à peu laissée à l'abandon, fut démolie en 1747.
    

A la suite de la révolte des Bonnets Rouges en 1675, les autorités royales font décapiter le clocher de la chapelle Saint-Philibert, coupable d'avoir sonné le tocsin de la révolte. Le clocher n'a jamais été remonté par la suite. Au moment de la Révolution, Lanvern devient une commune. Trop exiguë, sans véritable "bourg", elle est rapidement absorbée par Plonéour dans les années 1820. Suite au déclin progressif de l'abbaye de Landévennec du 16è au 18è siècles, puis sa disparition, l'église priorale est elle-même progressivement délaissée. Les offices cessent à partir de 1947 et la toiture s'effondre au cours des années 1950-1960. Grâce aux initiatives d'une association du quartier de Lanvern, la chapelle est progressivement réhabilitée et le site remis en état. Le pardon reprend à partir de 1979. Enfin, un legs permet en 2011-2012 la restauration complète de l'édifice, avec la mise en place d'une couverture en ardoises traditionnelles. Ainsi a été sauvegardée une chapelle remarquable qui porte la marque de l'architecture caractéristique de l'École de Pont-Croix (13è-14è siècles).

Projet

 

" ... La distribution de la lumière et la configuration linéaire des fenêtres de l’édifice imposaient à l’évidence d’inscrire pleinement cette réalisation dans un projet général de création de l’ensemble des vitraux de la chapelle. J’ai pensé qu’il était donc nécessaire de commencer par conceptualiser le projet, d’en réaliser une étude globale tenant compte des critères précités. Afin d’écarter tout éclectisme relevant plus d’un inventaire ou d’une exposition de « tableaux », j’ai conçu la totalité des vitraux dans un souci constant d’harmonie stylistique et d’inspiration unique... "

Réalisation

" Comme pour les réalisations précédentes, Jacques Godin fait confiance à l'atelier cornouaillais Robert. Si Charles est décédé depuis peu, son fils Frédéric et sa collaboratrice Gwendoline, secondés par une apprentie, Julia, perpétuent la tradition. L'artiste et les artisans se connaissent et s’apprécient. Ensemble, ils optent pour un verre antique soufflé à la bouche, produit en France par la verrerie de Saint-Just selon des méthodes ancestrales, qui présente des bulles et des irrégularités d'épaisseur. Le maître-verrier va composer, dans la grande tradition du vitrail héritière du Moyen Âge, des verrières serties au plomb, que Frédéric façonne lui-même dans la cheminée de son atelier... "

 

 

Le travail du Maître-verrier

Les vitraux

Des vitraux comme une partition musicale

 

Guidé par l’architecture et l’environnement des lieux, il s’est orienté vers un hymne à la nature évoqué par les quatre saisons en résonnance avec les Évangiles. Grand amateur de musique sacrée, il a conçu l’ensemble comme une partition musicale, un paysage sonore qui s’écoute au rythme des saisons et fait chanter la lumière telle une mélopée de l’âme. Il a emprunté au répertoire du chœur, dans lequel il chante, des titres en harmonie avec les thèmes de chaque fenêtre. Ainsi la fenêtre du transept nord évoquant les saisons froides reprend le titre de « O Solitude » de Purcell alors que la fenêtre sud rappelle les saisons chaudes et l’« Allelluia » de Haendel. Elles viennent en écho répondre à la Maîtresse-vitre, qui évoque un « Te Deum » grégorien. Les lancettes et la rose de cette dernière symbolisent les quatre évangélistes et les Passions de Bach, tandis que les quatre trilobes qui les surmontent sont associés aux vertus cardinales – justice, prudence, tempérance et force – du concert céleste, et au « Gloria » de Mozart.

Voir l'article de Marie Le Goaziou (Aletaia)

Inauguration

En présence de Josiane Kerloch, Maire de Plonéour-Lanvern, Michel Canévet Sénateur du Finistère, Jean-Francois Le Bléis, Conseiller départemental du Finistère, le père Stéphane Le Sonn, curé doyen, et Pierre Tirilly, Président de l’association du quartier de Lanvern, l'inauguration officielle des vitraux de la chapelle Saint-Philibert de Lanvern a eu lieu samedi 12 mai 2018. L'artiste peintre Jacques Godin, épaulé de son fils Atul, le Maître-verrier Frédéric Robert de Pluguffan et son équipe composée de Gwendoline Dizet et Julia Barat ont signé la création des dix vitraux, qui ont ponctué la restauration complète de l'édifice. 5000 pièces de verre et 40 kg de plomb constituent l’ensemble de cette sculpture de lumière aux couleurs flamboyantes et évocatrices que  les 500 visiteurs ont pu découvrir et admirer en ce jour dans son écrin de verdure.

 

Élus, membres des associations plonéouristes et de l'Association d'animation du quartier de Lanvern ont salué le travail « main dans la main » de l’artiste et de l’artisan d’art. « Cette dernière tranche de travaux parachève le rêve de Milou Cossec », a déclaré Josiane Kerloc'h, la maire, non sans rendre un hommage au bienfaiteur légataire, sans qui il aurait été difficile de faire aboutir cette restauration complète. Ainsi s'est écrite une nouvelle page de l'histoire de la chapelle de Lanvern, une paroisse créée au XIVe siècle et rattachée en 1827 à celle de Plonéour.

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